Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé vendredi (23 novembre 2018) à Rome que son pays refusait de fixer une "période" pour les négociations sur la Syrie, accusant ceux qui le soutenaient de chercher à saper le processus d'Astana. "Je ne crois pas aux délais artificiels", a déclaré M. Lavrov lors de la quatrième conférence sur la Méditerranée, en présence de responsables européens et du Moyen-Orient. Toute tentative de pression dans ce sens sur l'envoyé des Nations Unies en Syrie, Stevan de Mistura, dissimule l'intention de saper le processus de paix lancé par la Russie à Astana. "Ceux qui exhortent Staffan à fixer un délai qui ne veut qu'une chose, de détruire le processus d'Astana et de revenir à la logique du changement de régime", a-t-il déclaré.
Depuis janvier 2017, l'opération Astana, parrainée par la Russie et l'Iran, alliés du régime, et la Turquie qui soutient l'opposition, représentent Damas et une délégation de l'opposition sans la participation de Washington.
M. Lavrov a déclaré que son pays ne soutenait aucune personnalité politique syrienne et qu'il appartenait uniquement au peuple syrien de changer de régime ou de ne pas le changer "par des élections". Il a défendu la nécessité de respecter les droits de l'homme, mais a déclaré que "le droit à la vie" était également essentiel, évoquant l'intervention militaire en Irak ou en Libye, qui a fait des milliers de victimes civiles. "Si vous ne vous souciez pas de la stabilité ou du droit à la vie, je pense que vous êtes partial", a déclaré Lavrov. "Demandez aux Libyens comment ils vivaient avant" l'intervention militaire occidentale en 2011 contre le régime de Mouammar Kadhafi.
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