Le gouvernement tunisien a ratifié vendredi un projet de loi controversé sur l'égalité des héritages entre hommes et femmes.
Une déclaration de la présidence tunisienne a déclaré que le président Béji Kaid al-Sibsi présidait une réunion du cabinet tenue au palais présidentiel de Carthage pour examiner deux projets de loi fondamentaux.
Le premier projet de loi concernait l'achèvement de la loi sur le statut personnel par un point intitulé "Dispositions relatives à l'héritage égal".
La déclaration ajoute que "le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi fondamentale sur l'achèvement du magazine sur le statut personnel (égalité en matière de succession)".
La deuxième loi concerne l'organisation de l'état d'urgence. À cet égard, le Conseil des ministres a décidé de "poursuivre l'examen de certaines dispositions relatives aux garanties et au contrôle juridictionnel, puis de les soumettre au Conseil des ministres dès que possible".
Après la ratification par le gouvernement, le projet de loi sur l'égalité des héritages devrait être soumis au Parlement pour ratification afin qu'il puisse entrer en vigueur s'il obtient le soutien de la majorité des membres.
Le 13 août, al-Sibsi a annoncé son intention de présenter un projet de loi garantissant l'égalité entre les hommes et les femmes en matière d'héritage.
"Nous avons résolu le problème de l'égalité en matière d'héritage et l'égalité doit devenir loi", a déclaré Sibsi dans un discours prononcé le 13 août devant le palais présidentiel de Carthage à l'occasion de la Journée nationale de la femme à Tunis.
Il a ajouté que "quiconque veut appliquer les dispositions de la Constitution, il l'a, et ceux qui veulent appliquer les dispositions de la loi, il l'a", avant qu'on lui dise: "Mais si le successeur veut appliquer les règles de la charia à ses héritiers, il l'a."
Le projet de loi a suscité des controverses entre les différents courants politiques et intellectuels tunisiens. Des milliers de Tunisiens ont manifesté en août dernier devant le parlement de la capitale et de nombreuses autres provinces du pays pour protester contre le projet de loi.
Le premier est consacré aux "droits et libertés individuels", y compris à des propositions visant à abolir la criminalisation de l'homosexualité, l'abolition de la peine de mort et la levée des restrictions religieuses aux droits civils.
La deuxième partie traite de la question de «l’égalité» totale entre les sexes, en particulier en matière de succession, et de l’égalité de tous les enfants, y compris ceux qui sont nés hors mariage.
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