La décision, rendue mercredi soir, concluait que "les règlements des tribunaux québécois n'interdisent pas le port du foulard islamique, s'il s'agit d'une véritable conviction religieuse qui ne soit pas contraire à l'intérêt public".
L'affaire remonte à février 2015, date à laquelle Rania Elul s'est rendue au tribunal pour récupérer sa voiture, qui était détenue par une société de cautionnement au Québec. La juge Marinajo lui a demandé de retirer son hijab si elle souhaitait entendre sa cause, considérant que celui-ci n'était pas autorisé.
Elle a demandé à la juge Rania: "Pourquoi mettez-vous cette serviette sur la tête?" La réponse de Mme Rania a été la suivante: "Parce que je suis musulmane". Le juge a annoncé que l'audience serait ajournée et 30 minutes plus tard, selon les médias locaux.
La juge Maringo s'est adressée à Mme Rania à son retour et lui a assuré qu '"il n'y a pas de place pour les symboles religieux dans les tribunaux, ils ne sont pas sur les murs, ni sur les gens", a déclaré le juge canadien.
"Le texte de l'article 13 du règlement de procédure du KIBBEC stipule que toute personne s'adressant au tribunal doit porter un uniforme acceptable et, à mon avis, vous ne l'êtes pas." Maringo s'adresse à Mme Rania Alalloul.
"Les chapeaux et les lunettes de soleil sont rejetés dans la salle d'audience et je ne vois pas en quoi le mouchoir est le contraire", a-t-elle déclaré, concluant qu'elle souhaitait appliquer les mêmes règles à tout le monde.
En conséquence, le juge Maringo a décidé de ne pas écouter Mme Rania tant qu'elle avait un mouchoir sur la tête, ce dernier refusant de retirer son hijab, qu'elle portait pendant de nombreuses années.
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